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L'anatomie L’urine fabriquée
par les reins doit être acheminée des cavités rénales
vers le méat urinaire (verge ou vulve). L'urine du bassinet est
d’abord évacuée par l'uretère dans la vessie. La vessie
est un réservoir permettant d'attendre le moment propice pour uriner.
L'urine empreinte ensuite l'urètre pour être évacuée
au dehors.
Les lésions L'écoulement de l'urine
peut être bloqué si un obstacle apparait sur un des uretères
ou sur l'urètre. Ce blocage peut survenir brutalement avec douleur
ou à bas-bruit insidieusement. Les risques majeurs sont la destruction
des reins, la dialyse ou l’infection avec éventuellement choc infectieux.
Les mécanismes et les réparations
Brutal
Insidieux
Dans ces cas, une sonde JFil peut être placée pour lever le blocage (Voir « Calcul urétéral » et « Tumeur sur l’uretère »).
Souvent insidieux
Brutal
Dans ces cas, le patient
peut être drainé en urgence par des sondes urétérales
voire être dialysé en urgence si le potassium est trop élevé
(Voir « Tumeur sur l’uretère »).
En cas de blocage brutal sur l’urètre, la rétention d’urines dans la vessie est douloureuse et nécessite un drainage rapide. Chez l’homme, la cause la plus fréquente est l’adénome de la prostate puis la prostatite. Chez la femme, la rétention brutale est plus rare. Elle peut survenir lors d’une forte constipation par exemple. En urgence, une sonde vésicale permet la vidange ou en cas d’échec, il est placé un cathéter passant par le bas-ventre. Par la suite le traitement de la cause est proposé. (Voir « Adénome de prostate » et « Prostatite »).
Insidieux
Elle peut paraitre et rester normale. Elle peut se muscler face à la résistance que peut lui opposer l’obstacle. Elle finit alors par augmenter son épaisseur comme si on lui faisait faire à chaque miction du "body building". Cet épaississement diminue l'élasticité de la vessie et sa capacité de réservoir. Le patient même opéré risque de se lever encore trois fois la nuit. C'est une séquelle car l’obstacle est resté trop longtemps obstructif. Elle peut enfin se laisser distendre. Elle ne lutte pas ou plus. Elle reste atone et se dilate parfois jusqu'à trois litres. Le patient urine par regorgement. Le trop plein déborde et le patient est souvent incontinent. A un stade plus avancé, il peut apparaître une dilatation des uretères et des reins. Ce stade ultime fini par entraîner une insuffisance rénale. Chez l’homme, la cause la plus fréquente de la souffrance vésicale avec rétention chronique insidieuse est l’adénome de la prostate (Voir « Adénome de prostate »).
Chez la femme, les descentes d’organes et en particulier de la vessie peuvent entrainer un résidu avec rétention chronique insidieuse (Voir « Descente d’organes»).
Que cette rétention soit brutale ou insidieuse, la prise en charge consiste à supprimer l’obstacle. Mais il faut savoir que la vessie et les reins ne récupèreront jamais de la souffrance accumulée. On ne peut qu’arrêter le processus de souffrance. Il semble d’ailleurs qu’en France, nous opérons trop tard nos patients prostatiques. En effet, quatre ans après l’opération, un quart des patients ont encore un traitement prostatique. Il est probable que des lésions vésicales irréversibles soient responsables de ces séquelles. Il est donc conseillé au patient de consulter dès les premiers signes pour recevoir un avis sur le risque évolutif de son adénome de prostate. Il n’est pas non plus impossible qu’une descente d’organes trop ancienne ait un retentissement vésical définitif. Les femmes seront franchement améliorées par la correction mais garderont par exemple quelques besoins urgents. Globalement, la résection
de prostate ou la cure de la descente d’organe (Voir « Adénome
de prostate » et « Descente d’organes ») améliorera
ou guérira les signes et permettra souvent une excellente vidange
vésicale.
Dans des cas extrêmes,
la vessie reste très atone et un résidu persiste. Par exemple,
le patient ne reprend pas ses mictions même après un mois
d’attente.
Il est intéressant pour ces patients de savoir qu’il existe une technique chirurgicale peu connue et qui mérite d’être décrite sur ce site. Elle m’a été enseignée par le Dr François-Noël Desfemmes, co-inventeur des sondes JFil et MiniJFil. Cette technique permet aux patients en rétention chronique définitive de reprendre des mictions dans bon nombre de cas. Il s’agit de la plicature de vessie.
La plicature de vessie
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