La dysfonction érectile est à mon avis essentiellement psychogène. Il existe bien sûr des anomalies organiques les provoquant. Certaines sont facilement traitables comme un trouble hormonal (baisse de testostérone, augmentation de prolactine). Les autres surtout vasculaires sont rares et malheureusement peu modifiables. Les vaisseaux sont obstrués.

L’origine psychogène n’est pas facile à corriger mais a l’avantage d'assurer au patient la présence d'une verge parfaitement saine.

Il existe le plus souvent un cercle vicieux à rompre. La femme, sans le dire, fait comprendre que la tentative de rapport est soldée en permanence par un échec et l’homme entame le rapport sous un angle stressant. Ce stress libérant une hormone de type adrénaline agit sur la verge en provoquant une détumescence. La verge est donc ni dure ni molle mais entre deux eaux.
Qu’il s’agisse de détumescence à l’intromission ou d’éjaculation prématurée, le stress est toujours présent.

Pour une bonne érection, il faut du calme, du bien-être et de la sérénité.

Si les tentatives de thérapie de couple sont un échec, l’utilisation temporaire de médicaments per os ou d’injections permet de rompre ce cercle vicieux, de redonner confiance au couple puis d’abandonner ces thérapeutiques.

La communication du couple et la complicité dans l’utilisation de ces traitements restent la clé du succès.
 
 

Dans de rares cas vasculaires, le sang est bien fourni à la verge mais les sphincters veineux ne le retiennent pas. Il existe une fuite veineuse. La résection de la veine dorsale profonde de la verge peut donner des résultats efficaces.
 
 

Cavernographie normale. La verge est opacifiée et le sang ne fuit pas.	Cavernographie anormale. La verge est opacifiée et le sang fuit par les veines pelviennes. La verge retombe très vite.

 
 

Fuite veineuse.Le sang n'est pas retenu par les veines et fuit dans les veines pelviennes.	Résection de la veine dorsale  profonde de la verge. La fuite veineuse est diminuée et l'érection est alors possible.