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Mise à jour : janvier 2021 L'anatomie Les reins sont des filtres.
Ils filtrent le sang est extraient les substances en excès ou les
déchets. Il n'y a normalement aucune agrégation de ces substances
dans l'urine. De plus, les voies urinaires sont adaptées à
évacuer du liquide (urines) et non des particules solides.
La maladie Le manque de boissons est la principale cause et les facteurs alimentaires sont importants. La concentration des ions (Calcium, phosphates, oxalates) ou des déchets (Acide urique) peut être anormale et la constitution personnelle du patient peut mener, surtout s'il boit peu, à la fabrication de particules solides. Ces particules baignées par l'urine vont grossir et donner plus ou moins vite des calculs de diverses compositions. Ils restent dans les calices mais peuvent à tout moment les quitter et tomber dans le bassinet puis l'uretère. Si un calcul quitte le rein et passe dans l'uretère (canal unique), il provoque une violente douleur (Voir colique néphrétique). Le calcul enfermé
dans un calice ne fait pas mal. Il est découvert fortuitement à
l'échographie ou au scanner. Il peut entièrement mouler les
cavités. Il est alors appelé calcul coralliforme et sa genèse
est liée aux bactéries.
La plupart des calculs sont faits d’oxalate ou de phosphate de calcium. Ils sont opaques à la radio (ASP) et visibles au scanner. D’autres calculs sont faits
d’acide urique. Dans ce cas, les patients ont souvent des apports alimentaires
trop riches. Les calculs sont transparents à la radio (ASP) et visibles
au scanner.
Les traitements Calculs d'acide urique Les calculs d’acide urique
même très gros (30 mm) fondent sous boissons abondantes de
Vichy (environ 2 litres / jour). Le papier pH permet de connaître
la quantité journalière à boire tel que le pH des
urines monte entre 7 et 8.
Calculs calciques Les calculs calciques sont
de la pierre et ne fondent pas. Ils sont traités lorsqu’ils dépassent
en général 10 mm. On utilise le plus souvent la lithotritie
extracorporelle (ondes de choc au travers de la peau).
Le calcul peut être cassé ou non par cette méthode. Cela dépend de sa dureté. Mais la lithotritie extracorporelle est un excellent traitement des calculs. Une fois cassés, les fragments doivent être évacués par l'uretère. Le patient aura malheureusement des crises de colique néphrétique qu'il gèrera par prise de médicaments anti-inflammatoires. En cas de complications, une sonde urétérale peut être mise en urgence. Personnellement, je propose
au patient notre innovation qui consiste à poser à l'avance
une sonde MiniJFil. Cette sonde a l'avantage
de dilater l'uretère et de fortement limiter le risque de colique
néphrétique lors du passage des fragments (Voir notre innovation).
Calculs coralliformes et gros calculs de plus de 30 mm Si le calcul est trop gros, plusieurs techniques sont possibles. La chirurgie par voie
coelioscopique. Elle permet d'aborder le bassinet en passant dans le
ventre en coelioscopie. Le parenchyme du rein n'est pas touché.
En cas de gros calcul, c'est ma voie préférée.
Les séances itératives
de lithotritie extracorporelle après pose de sonde
MiniJFil. Cette technique est novatrice
et en cours d'évaluation. Nous l'utilisons à Blois de plus
en plus.
La chirurgie percutanée
permet de passer au travers du dos puis de fragmenter le calcul par ondes
de choc directes. Les fragments sont ensuite retirés à
la pince. J'utilise rarement cette technique qui transperce le parenchyme
rénal. Il existe un risque de saignement autour du rein.
La chirurgie par voie ouverte est rarement utilisée actuellement. Un appareil souple ou
rigide (urétéroscope) pour remonter dans le rein et grignoter
les calculs au laser ou aux ondes de choc est employé en général
en complément de la lithotritie extracorporelle. L'avantage d'avoir
préalablement posé une sonde MiniJFil
est de pouvoir aisément monter dans l'uretère et retirer
des fragments plus conséquents.
Prévention Pour prévenir la survenue ou l’aggravation des calculs chez les patients, je conseille de boire 2 litres d’eau par jour. Il faut éviter de manger trop salé et limiter les protéines journalières à 150 g/Jour. Mais « bien boire »
est de loin le meilleur conseil. Il faut « diluer les urines »
pour diminuer le risque de concrétion.
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